Arts Martiaux

Le Ninjutsu : techniques de Ninjas

Qu’est-ce que le Ninjutsu ?

Le Ninjutsu est composé de deux mots, ninja et jutsu (habileté, technique). Le ninjutsu est donc littéralement « techniques ninja ».

Qui étaient les ninjas ?

Parce que le ninja (aussi connu sous le nom de shinobi), avait une réputation douteuse à l’époque, les gens utilisaient ce terme pour désigner les criminels et les gangsters. Parfois, les criminels et les gangsters s’appelaient ainsi afin de gagner instantanément de la crédibilité dans la rue. Mais les ninja professionnels, ceux qui ont été spécialement formés pour ce rôle, venaient des régions d’Iga et de Koga au Japon.

En fait, un des premiers termes pour ninja était Iga-mono, littéralement Iga-man !

Comme ces régions étaient entourées de montagnes et très inaccessibles, les gens qui y vivaient étaient durs, indépendants et vivaient loin de l’autorité centrale du seigneur de guerre le plus proche ou du gouvernement centralisé. Pendant la période Sengoku (États en guerre), les villages de ces deux régions ont produit des ninjas qui étaient activement engagés par les seigneurs de la guerre pour être des espions, des éclaireurs, des saboteurs et des assassins.

Quelles étaient ces compétences ?

Les différents villages et clans avaient des compétences différentes, en fonction de leurs spécialités, de leur équipement unique et de leurs préférences. Mais certaines compétences étaient communes aux écoles de ninja. Connues sous le nom de hachimon ninja ( » huit portes « ), ces compétences devaient être présentes pour qu’une école soit considérée comme une école de ninjutsu.

  • Kiai-jutsu – l’art du kiai (« cri de l’esprit »)
  • Taijutsu – techniques de combat sans armes
  • Kenjutsu – techniques de combat au sabre
  • Sou-jutsu (aussi appelé Yari-jutsu) – techniques de combat à la lance
  • Shuriken-jutsu – Techniques de Shuriken. Les samouraïs utilisaient aussi des shuriken, mais ceux-ci ressemblaient plus à des fléchettes. Les shuriken ninja pouvaient être en forme de fléchettes ou d’étoiles.
  • Ka-jutsu – L’utilisation du feu, y compris comment allumer un feu dans la nature, tirer avec des armes à feu primitives et comment commettre un incendie criminel. N’oubliez pas que la plupart des Japonais habitaient des maisons en bois et en papier, l’incendie criminel était un grave danger à cette époque.
  • Yu-gei – Les arts de la scène. Les ninjas devaient acquérir des compétences en musique (chant ou instruments), en danse, etc. En plus d’être utile pour le déguisement, le yu-gei aidait aussi au développement personnel et à la croissance du pratiquant.
  • Kyomon – connaissances générales. À l’époque, il comprenait l’étude de la religion, du temps, de l’histoire et de la psychologie.

Quant au taijutsu (combat sans armes), il existe des écoles qui, bien que n’étant pas des ninjutsu (elles n’ont pas le hachimon complet), étaient couramment utilisées par les clans ninja. Les exemples incluent le Gyokko-Ryu et le Koto-Ryu, qui étaient enseignés au sein du clan ninja Momochi.

L’école ninjutsu que la plupart des gens connaissent, Togakure Ryu, était plus orientée vers l’évasion de la prison. Leurs techniques d’épée dépendaient de mouvements inattendus et non conventionnels qui confondaient les adversaires samouraïs formés de façon conventionnelle. Ce que je comprends du Togakure Ryu est qu’il est mieux étudié après que le pratiquant ait une base solide dans des techniques plus conventionnelles, telles que le Gyokko-Ryu et le Koto-Ryu. En fait, certains dojos enseignent les techniques du Togakure Ryu seulement lorsque l’élève est presque ceinture noire.

Le Ninjutsu a été développé dans une certaine période historique du Japon, où les gens se sont battus de certaines façons. Par conséquent, l’étude du ninjutsu consiste à étudier les techniques et les méthodes qui avaient un sens à cette époque. Il y aura des principes intemporels qui s’appliqueront toujours dans le contexte moderne, et il y aura des détails spécifiques que nous apprendrons pour comprendre et préserver cet art. Le Ninjutsu n’est pas la panacée des arts martiaux, mais il a été, du moins pour moi, un sacré voyage instructif, avec beaucoup de plaisir en plus !